Je suis trop vert

Texte et mise en scène David Lescot

 

avec (en alternance) : Lyn Thibault, Elise Marie, Sarah Brannens, Lia Khizioua-Ibanez, Camille Bernon, Marion Verstraeten

Scénographie : François Gauthier-Lafaye
Lumières : Juliette Besançon
Assistante à la mise en scène : Mona Taïbi
Costumes : Mariane Delayre

Le texte de la pièce sera édité aux Editions des Solitaires Intempestifs en octobre 2024

Production Cie du Kaïros Coproduction Théâtre de la Ville – Paris

La Compagnie du Kaïros est soutenue par le Ministère de la Culture – DRAC Ile-de-France

  • du 2 au 17 novembre 2024 au Théâtre de la Ville – Paris
  •  les 9-10 et 16 novembre 2024 / J’ai trop peur / J’ai trop d’amis / Je suis trop vert : intégrale au Théâtre de la Ville – Paris
  • 19 et 20 novembre 2024 Scène nationale de Narbonne
  • 21 novembre 2024 à Narbonne / programmation du Crédit Agricole
  • 22 novembre 2024 à Lattes / programmation du Crédit Agricole
  • 26 novembre 2024 à Nîmes / programmation du Crédit Agricole
  • 28 novembre 2024 à Mende / programmation du Crédit Agricole
  • du 9 au 18 décembre2024 au TNG – Centre Dramatique de Lyon
  • du 13 au 15 janvier 2025 au Théâtre de l’Olivier – Istres / Scènes et cinés
  • du 30 janvier au 1er février 2025 au Théâtre des Sablons – Neuilly
  • les 27 et 28 février 2025 à la MCL – Gauchy
  • les 12 et 13 mars 2025 au Théâtre André Malraux – Rueil-Malmaison
  • du 13 au 16 avril 2025 à Les Petits devant, les grands derrière – Poitiers
  • les 28 et 29 avril 2025 au Théâtre du Champ du Roy – Guingamp

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Je suis trop vert est la suite de J’ai trop d’amis, qui faisait suite à J’ai trop peur. Après  l’été passé à appréhender dans l’angoisse son entrée en sixième (J’ai trop peur), après les premiers jours de cette nouvelle vie scolaire et sociale (J’ai trop d’amis), Moi  poursuit son apprentissage de la 6e, cette époque charnière de la vie : cette fois on l’envoie en classe verte.

D’abord très déçu d’être séparé de ses camarades préférés, à Marelet-le-Puiseux, une petite bourgade très rurale. Il est hébergé dans une famille de paysans à la tête d’une petite exploitation agricole. Moi découvre la vie rurale, beaucoup moins calme qu’il le pensait :

lui qui s’apprêtait à s’ennuyer, il va surtout devoir survivre dans un milieu âpre, rude, beaucoup plus bruyant que prévu, fait de levers aux aurores, du rapport direct et brutal avec la terre et les éléments, et même (car il n’est pas question de ne pas participer au travail à la ferme) de tâches harassantes et dangereuses au contact des bêtes ou des machines agraires.

Il est guidé dans cette vie nouvelle par Valérie, la fille de la famille, qui a son âge, et qui ne le ménage pas dans cette initiation. Mais le monde rural lui fait aussi découvrir la nature, la vraie, et il rentrera chez lui avec un regard critique sur la superficialité et les mirages de l’existence urbaine et de la société de consommation où il avait grandi jusqu’alors.

 

La Force qui ravage tout

Texte, mise en scène et musique : David Lescot

avec
Candice Bouchet, Elise Caron, Pauline Collin, Ludmilla Dabo, Marie Desgranges, Matthias Girbig, Alix Kuentz , Emma Liégeois, Yannick Morzelle, Antoine Sarrazin,  Jacques Verzier
Anthony Capelli
 : batterie, Fabien Moryoussef : claviers, Philippe Thibault : basse, Ronan Yvon : guitare

Chorégraphie : Glysleïn Lefever assistée de Rafaël Linares Torres
Direction musicale : Anthony Capelli
Scénographie : Alwyne de Dardel assistée d’Inês Mota
Costumes : Mariane Delayre
Lumières : Matthieu Durbec
Son : Alex Borgia
Régie générale : Pierre-Yves Le Borgne
Production : Véronique Felenbok et Marion Arteil
Diffusion : Carol Ghionda
Presse : Olivier Saksik – Elektronlibre

Production : Compagnie du Kaïros
Coproduction : Théâtre de la Ville – Paris, Centre dramatique national de Tours – Théâtre Olympia,  Château Rouge -Annemasse, L’Archipel – scène nationale de Perpignan, Créteil – Maison des Arts, Théâtre de Cornouaille – Scène nationale de Quimper, Théâtre Molière–Sète – scène nationale archipel de Thau, le Théâtre de Rungis
Avec le soutien du dispositif d’insertion professionnelle de l’ENSATT
Accueil en résidence : Le Théâtre de Rungis, Créteil – Maison des Arts, La Ferme du Buisson – Scène nationale de Marne-la-Vallée
David Lescot est artiste associé au Théâtre de la Ville-Paris
La Compagnie du Kaïros est conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Ile de France

  • 19 octobre 2023 : Opéra de Massy
  • 25 janvier 2024 : Maison de la Culture de Nevers
  • du 21 au 23 février 2024 : Théâtre de Caen
  • du 5 au 8 mars 2024 : TNBA / Bordeaux
  • du 28 au 30 mars 2024 : CDN de Nice
  • du 16 au 18 mai 2024 : Théâtre de Sénart / scène nationale

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     La Force qui ravage tout est une pièce sur l’amour.

     Un amour conçu non pas comme sentiment idyllique, mais comme une force qui s’empare de nous et nous contamine, une sorte de maladie violente et incontrôlable, un principe dévastateur qui met tout sens à l’envers, ruine nos résolutions à l’ordre et à la raison, et déclenche en nous des comportements déments et anarchiques.

     En somme, cet amour qui souffle sur les personnages de la pièce comme un vent de folie, est un véritable principe révolutionnaire, à l’échelle de leurs vies, suscitant des décisions insensées, opposées à tout calcul, à toute économie, à toute norme, à tout principe de rentabilité, d’équilibre ou d’intérêt.

     À la fois fatal et libérateur, il est pure dépense et même pure perte.

     Cette vision renversante du sentiment le plus chanté par les poètes prend la forme d’une comédie musicale. Car dans la comédie musicale, les numéros chantés interviennent comme autant de décollements du réel, enchantements, lévitations émotionnelles que ne suffit plus à traduire la forme dramatique parlée.

     Comédie musicale donc, puisque nous parlons de sort et de sorcellerie, d’envoûtements dont on ne sait plus dire s’ils sont funestes ou bénéfiques, et peu importe puisqu’ils produisent euphorie et frénésie, ces états extrêmes jamais mieux traduits que par la poésie et la musique.

 

Depuis que je suis né

 

Texte, musique et mise en scène David Lescot

avec Louise Guillaume ou Mirabelle Kalfon (en alternance)

scénographie : Alwyne de Dardel
conception sonore, électronique : Antony Capelli
lumières : Paul Beaureilles

Production Théâtre de Sartrouville et des Yvelines–CDN.
Coproduction Compagnie du Kaïros avec le soutien du JTN

A partir de 6 ans

Durée 45 mn

Texte édité chez Actes Sud Papier Heyoka en janvier 2022

 

Création dans le cadre d’Odyssées en Yvelines le 18 janvier 2022

à la Salle des Fêtes de Villiers-le-Mahieu

La compagnie du Kaïros est subventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Ile de France

  • du 16 au 18 octobre 2023 : La Coupe d’Or / Rochefort / programmé par La Coursive – SN La Rochelle
  • 26 octobre 2023 :  Fouras / programmé par La Coursive – SN La Rochelle
  • 7 novembre 2023 : Marennes  / programmé par La Coursive – SN de La Rochelle
  • du 14 au 16 novembre 2023 : La Filature / Scène nationale de Mulhouse
  • 9 décembre 2023 : Ville d’Aubigné-Racan
  • 11 et 12 mars 2024 : L’Agora / Billère
  • 14 et 15 mars 2024: L’Estive / Scène nationale de Foix
  • 14 et 15 avril 2024 : Espace Malraux / Joué-les-Tours
  • 18 et 19 avril 2024 : Le Beffroi / Montrouge

 

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C’est l’histoire d’un enfant de 6 ans donc, qui sait lire et écrire depuis peu, et souhaite mettre ces nouvelles capacités au service d’un projet de grande ambition : léguer l’histoire de sa vie à la postérité. Car il a vu son grand-père, homme important, homme éminent, procéder de la sorte, et il se demande pourquoi il ne ferait pas la même chose. Notre personnage va donc se livrer au récit rétrospectif des événements marquants de sa propre existence :

– il va nous raconter sa naissance, du moins ce qui lui en reste, autant dire que c’est assez confus.

– il pourra témoigner de cet âge de la vie qui précède l’acquisition du langage, et qui reste encore assez présent à son esprit, car sa mémoire est prodigieuse, on le lui a souvent dit. Il nous expliquera notamment pourquoi les bébés pleurent, il décryptera pour nous les babils, ces langages qu’on dit inarticulés alors qu’en fait ils sont très cohérents et qu’il faut juste savoir les traduire, il nous racontera ce que cela fait d’être incompris…

– il nous détaillera les différentes phases de ses apprentissages, notamment l’acquisition du comptage.

– il retracera l’épopée de la crèche, ce monde social à la fois âpre et festif, qui obéit à sa propre logique, et où les relations avec les autres recommencent chaque jour à zéro.

– Il se livrera à une comparaison du système de la crèche et de celui de l’école maternelle, et la découverte de cette notion encore nébuleuse : le travail.

– en parallèle de toutes ces expériences seront narrés les événements familiaux et leurs bouleversements, comme la naissance de sa petite sœur, dont l’observation ravive ses propres souvenirs.

Mais comme il ne maîtrise pas non plus encore l’écriture avec la virtuosité qu’il voudrait, et qu’en même temps il ne veut rien oublier, il trouve des stratagèmes pour noter certains événements ou établir certains portraits, avec d’autres moyens que l’écriture, notamment en en faisant des chansons. Car on n’oublie jamais les chansons, c’est en elles que se déposent les souvenirs des choses, des moments, et des sensations.

 

Portrait de Ludmilla en Nina Simone

Texte et mise en scène David Lescot

avec Ludmilla Dabo et David Lescot

Production Comédie de Caen, Cie du Kaïros

    • Du 9 au 27 janvier 2019, Théâtre de la Ville-Paris

    • Du 4 au 7 octobre 2018, Théâtre de Villefranche

    • 1er septembre 2018, Festival Champs Libre – Saint-Junien
    • 21.22 et 24 septembre 2018, Princeton

     

 

NINA SIMONE, PORTRAIT CHANTÉ

Elle est une figure de tragédie, une statue qui chante. Lorsqu’elle dévisage le public au début des concerts, chacun se sent regardé, accusé, elle impose silence, effroi. Puis elle rit, et elle commence.

Nina Simone, née dans une famille pauvre de Caroline du Nord, aurait pu devenir concertiste classique, mais elle était noire, et elle portera toute sa vie le deuil de ce destin bouché. Elle fut plus tard une figure de la lutte des droits civiques, elle devint amie avec James Baldwin. Il y a en elle une double nature : mélancolique et combattive, que l’on retrouve dans sa musique, où perce toujours le blues, même derrière l’engagement des hymnes.

Ce serait un portrait d’elle, comme un documentaire, un entretien. Parce que j’aime que l’on se raconte, et qu’on raconte l’histoire non pas comme en monologuant mais en répondant à des questions, dans un jeu d’aller-retour. J’aime les entretiens parce qu’on peut y faire passer des histoires de dimensions diverses, la grande et la petite, la collective et la personnelle.

Mais ce serait surtout un portrait musical, chanté, parce que les morceaux de Nina Simone sont autant de réponses aux événements de sa vie et de son siècle. Alors aux questions qu’on lui pose, tantôt Nina Simone, et tantôt elle chante, de toute façon c’est dans la même langue.

Sur scène une guitare (piano interdit, comme pour rappeler qu’on censura par racisme sa carrière de pianiste classique). Et puis Ludmilla Dabo, comédienne et chanteuse, nourrie au biberon du blues, du jazz, et de la soul, et qui a reçu en partage un peu de l’âme et des nutriments de Nina Simone.

Portrait chanté où le modèle se confond avec son sujet, et donc portrait chanté de Ludmilla Dabo en Nina Simone.

David Lescot

 

«Le temps s’écoule, implacable. Quoi que nous fassions, c’est le temps qui compte, et non l’action ; quand je chante, c’est un instant de ma vie qui s’écoule, je ne joue pas un rôle, je vis ; chaque moment est différent de celui qui précède ; c’est la même chose pour la musique, pourquoi n’en serait pas de même pour des concerts différents, à des jours et des heures différents, dans des atmosphères différentes …»

Nina Simone

 

Imaginés par la Comédie de Caen «les portraits» sont des créations itinérantes, portées par un ou deux acteurs, parfois en compagnie d’un musicien.  À partir d’oeuvres, de biographies, les portraits croquent de manière vivante et ludique une figure majeure de notre temps.

 

 

 

 

 

J’ai trop d’amis

Texte et mise en scène David Lescot

Scénographie : François Gautier Lafaye
Lumières : Guillaume Rolland
Assistante à la mise en scène : Faustine Noguès
Costumes : Suzanne Aubert
Production : Véronique Felenbok, Marion Arteil, Morgane Janoir
Diffusion : Carol Ghionda
Presse : Olivier Saksik

Avec (en alternance)
Suzanne Aubert,
Charlotte Corman
Théodora Marcadé
Elise Marie,
Caroline Menon Bertheux
Camille Roy
,
Marion Verstraeten 

Le texte de la pièce est publié aux Editions Actes sud-papiers, coll. « Heyoka jeunesse ».

Un spectacle tout public à partir de 7 ans.

  • 19 et 20 septembre 2023 : MCL / Gauchy
  • 19 et 20 octobre 2023 : Crédit Agricole / Montpellier
  • du 24 au 27 octobre 2023 : Les Bernardines / Marseille / programmé par Les Théâtres Aix-en-Provence-Marseille
  • 6 et 7 novembre 2023 : Théatre Princesse Grace / Monaco
  • 10 novembre 2023 : Conservatoire / Saint-Flour Communauté
  • 21 novembre 2023 : Jardin de Verre / Cholet / Tournée département du  Maine-et-Loire
  • 23 novembre 2023 : Théâtre de Chanzy / Angers / Tournée département du  Maine-et-Loire
  • 28 novembre 2023 : Théâtre Philippe Noiret / Doué-en-Anjou / Tournée département du  Maine-et-Loire
  • 8 décembre 2023 : Théâtre Juliobona / Lillebonne
  • 17 et 18 janvier 2024 : Centre cultur(r)al / Sallanches
  • du 21 au 24 janvier 2024 : Festival Les petits devant les grands derrière / Poitiers
  • 1er et 2 mars 2024 : Espace Sorano / Vincennes
  • du 14 au 16 mars 2024 : salle des fêtes de Cessenon-sur-Orb / Communauté de communes Sud-Hérault
  • du 18 au 30 mars 2024 : TNG / Lyon
  • 18 et 19 avril 2024 : Le Trait d’Union, espace culturel François Mitterrand / Neufchâteau

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J'aime trop ton style

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L’Histoire.

Vous vous souvenez ? Vous avez eu très peur d’entrer en 6e, et ça vous a gâché vos grandes vacances. Et puis la rentrée est arrivée, et brusquement vous n’avez plus eu peur.

C’est là que les vrais problèmes ont commencé.

Il y a beaucoup de monde en 6ème, bien plus qu’à l’école primaire. Ça fait beaucoup d’amis et d’ennemis potentiels. Et surtout, il s’agit d’avoir une bonne réputation. Et puis on vous a fait savoir qu’une fille de votre classe s’intéressait à vous.

Que faire ?

Vos parents sont occupés par leurs problèmes à eux. Et votre sœur de deux ans et demi est entrée à l’école maternelle, c’est pas elle qui va vous donner des solutions.

Quoique…

« J’ai trop peur » et « J’ai trop d’amis » est une affaire de langage. Comment parle-t-on à dix ans et demi ? Et comment pense-t-on, par conséquent ? Et quelques années plus tard, à quatorze ans, et à deux ans et demi ?

J’ai voulu prêter à chacun des personnages un langage spécifique, et l’essentiel du travail d’écriture a consisté à inventer à chacun sa langue, donc sa pensée.

J’ai toujours été frappé par le sérieux de l’enfance. Pour moi l’enfant est quelqu’un de sérieux, de déterminé, qui très tôt se bâtit des convictions, produit des analyses, et se bat pour les faire reconnaître.

 

David Lescot

Une production Théâtre de la Ville, Paris – Compagnie du Kaïros
La Compagnie du Kaïros est soutenue par le Ministère de la Culture – DRAC Ile de France

 

J’ai trop peur

Texte et mise en scène David Lescot

Scénographie : François Gautier Lafaye
Lumières : Romain Thévenon
Direction technique : Guillaume Rolland
Assistante à la mise en scène / administration : Véronique Felenbok
Diffusion : Carol Ghionda
Presse : Olivier Saksik

Avec (en alternance)
Suzanne Aubert,
Camille Bernon,
Charlotte Corman
Théodora Marcadé
Elise Marie,
Caroline Menon Bertheux
Camille Roy
,
Lyn Thibault,
Marion Verstraeten 

 

Le texte de la pièce est publié aux Editions Actes sud-papiers, coll. « Heyoka jeunesse ».

Un spectacle tout public à partir de 7 ans.

  • 11 et 12 septembre 2023 : Festival Coup de Théâtre / Annecy
  • 21 et 22 septembre 2023 : MCL / Gauchy
  • 5 et 6 avril 2023 : Théâtre Boris Vian / Couëron
  • 8 et 9 avril 2023 : Espace Lohéac / Gourin

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L’Histoire.

J’ai dix ans et demi. C’est mon dernier été avant la sixième. Et la sixième, tout le monde sait que c’est l’horreur. L’horreur absolue. Alors je suis mal, très mal même, et j’ai peur, trop peur. Alors, ma mère a eu une idée. Elle m’a organisé un rendez-vous avec Francis, un gars de quatorze ans qui passe aussi ses vacances dans le coin. Histoire de me détendre. Je peux lui poser toutes les questions que je veux, il me décrit le truc. Et là je m’aperçois que je m’étais bien trompé sur la sixième : selon Francis, la sixième c’est pire, infiniment pire que ce que je croyais ! Moi je pensais que c’était juste l’horreur, en fait c’est carrément l’apocalypse, la fin du monde quoi !

Donc c’est décidé, j’irai pas, j’irai pas et j’irai pas. Le problème c’est que les jours passent de plus en plus vite et qu’il faut vraiment que je me dépêche de trouver une idée.

J’ai trop peur, c’est une affaire de langage. Comment parle-t-on à dix ans et demi ? Et comment pense-t-on, par conséquent ? Et quelques années plus tard, à quatorze ans ? Et à deux ans et demi ? J’ai voulu prêter à chacun des trois personnages : Moi (10 ans et demi), Francis (14 ans) et Ma Petite Sœur (deux ans et demi), un langage spécifique, et l’essentiel du travail d’écriture a consisté à inventer à chacun sa langue, donc sa pensée.

 

Une production Théâtre de la Ville, Paris – Compagnie du Kaïros
La Compagnie du Kaïros est soutenue par le Ministère de la Culture – DRAC Ile de France

 

 

 

Dough / Mon Fric

Texte et mise en scène David Lescot

 

 

Texte et mise en scène : David Lescot

avec Matthew Brown, Hannah Mitchell, and Zach Lusk

Création lumière : Roderick Murray

Dough est une pièce de théâtre chorale, qui retrace la vie entière d’un personnage, de sa naissance à sa mort, mais en ne conservant que les histoires d’argent. Car l’argent n’est pas seulement l’argent, il est le lien, la quête ou le mal qui décide de nos relations, de nos choix, de nos destins. Comme dans la vie réelle, la pièce se déroule sur un rythme effréné qui ne s’arrête jamais. Et comme la pièce évoque les différents âges de la vie, tous les spectateurs peuvent la voir, quelque soit leur âge.

  •  Pleasance Theater, Fringe – Edimbourg,  du 2 au 28 août 2023 à 13h30

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une Femme se déplace

Texte et mise en scène David Lescot

 

 

 

avec Candice Bouchet, Elise Caron, Pauline Collin, Ludmilla Dabo, Marie Desgranges, Matthias Girbig, Alix Kuentz , Emma Liégeois, Yannick Morzelle, Antoine Sarrazin,  Jacques Verzier

Anthony Capelli : batterie
Fabien Moryoussef : claviers
Philippe Thibault : basse
Ronan Yvon : guitare

Chorégraphie : Glyslein Lefever, assistée de Rafael Linares Torres
Direction musicale : Anthony Capelli
Collaboration artistique : Linda Blanchet
Scénographie : Alwyne de Dardel
Costumes : Mariane Delayre
Lumières : Paul Beaureilles
Son : Alex Borgia
Régie générale : Pierre-Yves Leborgne
Accessoires : Gala Ognibene
Habilleuse : Lise Crétiaux
assistant stagiaire à la mise en scène : Aurélien Hamard Padis
Production : Véronique Felenbok et Marion Arteil
Diffusion : Carol Ghionda
Presse : Olivier Saksik – Elektronlibre
Photo : Christophe Raynaud de Lage

Production Compagnie du Kaïros

Coproduction : La Filature – SN de Mulhouse, Théâtre de la Ville – Paris, Printemps des Comédiens, Théâtre de Villefranche-sur-Saône, Scène Nationale de Sète. Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National et avec le soutien de L’ENSAD LR (Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier). Avec l’aide de la SPEDIDAM et de l’ADAMI.
David Lescot est artiste associé au Théâtre de la Ville-Paris, à la Filature – scène nationale de Mulhouse et au Théâtre de Villefranche-sur-Saône.

 

  • du 5 au 8 octobre 2021 : CDN de Tours 
  • 25-26 novembre 2021 : CDN de Béthune
  • 4 décembre 2021 : L’Onde à Vélizy Villacoublay
  • 4 janvier 2022 :  CDN de Sartrouville
  • 23 janvier 2022: L’Estive – SN de Foix
  • 10-11 mars 2022 : CDN de Nice
  • 9 avril 2022 : Théâtre de Rungis
  • 15 et 16 avril 2022 : L’Archipel – SN de Perpignan
  • 28 avril 2022: CC Jacques Duhamel à Vitré

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Voilà quelque temps déjà que j’ai dans l’idée d’écrire pour la scène un portrait de femme, à l’échelle d’une vie.

            Une Femme se déplace est l’histoire extraordinaire d’une femme d’aujourd’hui, détentrice de tous les attributs de la vie bourgeoise (mari, enfants, foyer, travail, confort, vie douce, etc.) que l’on appelle communément « le bonheur ». Cette femme, confrontée à une série de catastrophes impromptues, se découvre un pouvoir surnaturel : celui de voyager dans le temps de sa propre vie, de circuler au fil de son histoire, vers son passé, où elle reprend sa place d’enfant, mais aussi vers son avenir, qu’elle peut rejoindre sur le mode d’une avance rapide, c’est-à-dire sans vivre tous les moments qui l’en séparent. Après avoir éprouvé les potentialités et les implications existentielles, logiques et philosophiques de cette nouvelle aptitude, elle décide de l’utiliser afin de réformer son existence, d’expérimenter sur elle-même des modes d’organisation qui s’éloignent des systèmes canoniques, et notamment du modèle conjugal traditionnel.

Dans Une Femme se déplace, la musique, le chant et la danse tiennent une part essentielle, comme autant de moyens de raconter autrement ce qui pourrait relever d’un réalisme social contemporain.

Or ces thèmes, ceux de la vie d’aujourd’hui, je voudrais les donner une représentation poétique, fantaisiste, stylisée. À mesure que le personnage de Georgia voyage dans sa propre histoire, s’ouvre le champ de son émotion, de son imagination, de son intériorité. La musique et la danse traduisent alors ce qu’elle voit et ce qu’elle ressent, elles sont les moyens de faire sentir que c’est à travers sa perception que nous parviennent les éléments du récit.

J’ai toujours cru que le théâtre le plus léger et le plus drôle pouvait receler des trésors de profondeur, une acuité insoupçonnée dans l’analyse des relations humaines, une vérité sur nos désirs, nos folies, nos abîmes. Lorsque s’achève une pièce de Marivaux ou un opéra de Mozart, ce n’est pas l’ordre finalement retrouvé qui fait sens, c’est le souffle dévastateur qui a un instant tout déréglé, et révélé les pulsions les plus inavouables, les plus scandaleuses, et les plus vraies.

« Une femme se déplace », ce sera cela : le récit d’une épiphanie féminine, au mépris de toutes les conventions. Et le chant et la danse accompagneront le chemin de cette révélation comme une ouverture, comme un printemps.

David Lescot

Les Ondes magnétiques

Texte et mise en scène David Lescot

 

 

Décor : Alwyne de Dardel
Costumes : Mariane Delayre
Lumières : Paul Beaureilles
Musique originale et réalisation sonore : Anthony Capelli
Collaboration artistique : Linda Blanchet
Conseil historique : Anaïs Kien

avec la troupe de la Comédie-Française :
Sylvia Bergé, Alexandre Pavloff, Elsa Lepoivre, Christian Hecq, Nâzim Boudjenah, Jennifer Decker, Claire de La Rüe du Can, Yoann Gaziorowski

  • Au Théâtre du Vieux-Colombier, Comédie-Française : du 23 mai au 1er juillet 2018

Le début des années 80 en France. Les trois premières années de la Gauche au pouvoir, de 1981 à 1984, de l’élection de Mitterrand jusqu’au « tournant de la rigueur ». Cette période je voudrais la raconter à travers une des aventures qui en fut l’emblème : les radios libres.

Utiliser la scène pour créer une radio libre, sa création clandestine, son existence interdite puis légale, sa disparition. Comment l’histoire de la France de cette époque et celle du destin des radios se superposent, comment elles se confondent, et comment on peut raconter l’une à travers l’autre.

L’idée n’est pas de reconstituer à l’identique l’une de ces antennes, mais d’en créer une à travers ce que l’on sait d’elles, en mélangeant, et aussi en imaginant, et même en fantasmant. Je raconterai ici l’époque de mon enfance. Cette réalité je l’ai vécue et je l’ai rêvée en même temps, je l’ai fantasmée. J’aimerais recréer cette page de notre histoire en mélangeant l’imaginaire et le documentaire.

De toute façon, c’est une histoire composite, faite de combats, de coups de génie, d’inventions lumineuses, de délires régressifs souvent salvateurs et parfois navrants. J’aime les mélanges, les formes qui n’existent pas, et qui naissent de façon fortuite.

Finalement ce serait un manifeste esthétique, où l’art et la vie se mêlent indissociablement. Car à l’antenne lorsqu’on entend se succéder un débat politique, une improvisation musicale, un témoignage existentiel, les extraits d’une œuvre littéraire ou poétique, des petites annonces, un reportage, des micros ouverts à tout, est-ce qu’on ne pratique pas l’art du collage, du montage hétéroclite, hétéroclite comme l’assemblage des instants de nos vies.

Raconter cette époque à travers les radios, c’est aussi choisir une certaine distance pour nous regarder nous-mêmes, aujourd’hui, voire naître les prémices de la révolution numérique, comparer ces paroles qui se libèrent à la liberté d’expression supposée d’Internet, revivre le moment de liesse et d’espoir de l’arrivée de la gauche au pouvoir à présent que cette gauche socialiste agonise.

C’est aussi observer in vitro une parabole du capitalisme : après le temps de la liberté débridée se pose celui de la pérennité, du modèle économique à adopter. Car la publicité, qui garantissait l’autonomie, déclencha aussi un processus d’absorption des plus petits par les plus gros.

Ces questions, comme les débats violents, ardents du temps, je voudrais les porter à la scène sous la forme d’empoignades enflammées, vigoureuses, car ces années virent aussi fleurir l’art du discours et des controverses.

Je postule un objet théâtral qui soit utopique, impur, politique, social, musical, documentaire, poétique, rythmique, agité, mélancolique, inquiétant et drôle.

J’aime aussi l’idée de regarder la France et de la raconter à la Comédie Française, où s’y dépose l’histoire, et dont la tâche théâtrale, à toutes les époques, je crois, est aussi d’en faire l’histoire.

David Lescot

 

 

LA CHOSE COMMUNE

Un spectacle d’Emmanuel Bex et David Lescot

 


Composition musicale : Emmanuel Bex

Texte et mise en scène : David Lescot

Collaboration artistique : Linda Blanchet
Scénographie : François Gautier Lafaye
Création lumière : Paul Beaureilles
Création son : Alexandre Borgia
Costumes : Sylvette Dequest
Conseiller historique : Quentin Dulermoz

Avec

Emmanuel Bex ,
Elise Caron,
Simon Goubert,
Mike Ladd,
Géraldine Laurent,
David Lescot

 

Coproduction Cie du Kaïros-Pulsaction – Théâtre de la Ville, CNCDC Châteauvallon, la Passerelle- SN de Gap,  La Filature – scène nationale de Mulhouse,  Le Pôle des Arts des la Scène.
Création en résidence à l’Astrada Marciac avec le soutien de Jazz in Marciac.
La Cie du Kaïros est soutenue par le Ministère de la Culture-DRAC Île-de-France.

  septembre

  • 8 septembre 2021 : Le New Morning – Paris

 

 

Dossier du spectacle

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DAVID LESCOT, auteur, metteur en scène, musicien…

Le Jazz et la Commune de Paris, celle de 1871, à ma connaissance, ne se sont jamais mariés. En tout cas pas publiquement. Quelle idée aussi, de les présenter l’un à l’autre, de raconter l’histoire de la Commune par le Jazz, par la musique improvisée. C’est tout sauf évident, c’est tout sauf naturel, c’est tout sauf attendu. Et donc il faut essayer de le faire.

Ça pourrait être un opéra, mais alors un opéra hybride, métis, où la musique écrite fait place en ses trous à l’improvisation, où le récit scandé, parlé, slammé, dialogue avec le chant, avec un chorus d’orgue ou un solo de batterie. Un opéra ou une rhapsodie, c’est-à-dire une forme cousue de plusieurs pièces, un opéra rapiécé, dont on verrait les coutures.

Parce que c’est épique la Commune, c’est fondateur et exaltant, ça se raconte bien, on pourrait en tenir le Journal, on pourrait faire comme si on y était, au jour le jour. Un opéra-Journal, si ça n’existe pas, inventons-le.

Mais c’est lyrique aussi la Commune. Comme toutes les grandes aventures politiques, ça dégage une émotion très particulière. Il y a des personnages, des héros, des figures, des légendes, des femmes. Il y a celle qu’on connaît, Louise Michel, la révolutionnaire la plus irréductible qu’on ait jamais connu, celle qui à peine sortie de prison repartait à l’assaut de nouveaux bastions. Celle qu’on connaît moins, mais qui gagne à être connue : Elizabeth Dmitrieff, envoyée par Karl Marx à Paris pour observer la Commune de plus près, et qui, une ceinture de cartouches à la taille, s’illustrait mieux que les hommes. Lissarrague, l’un des héros et chroniqueurs de l’événement, témoigne qu’elle était très belle, mais absolument imprenable.

C’est tragique et euphorisant, donc, La Commune, c’est utopique et pathétique. On peut se dire que c’est tombé dans la nuit de l’Histoire et que ça n’a pas eu de suite. Mais on peut au contraire y puiser des modèles pour les temps de crise, pour aujourd’hui, et s’y refaire des forces. Donc ça peut être chanté, à tous les sens du terme.

Je me suis livré à une première tentative de nouer la grande Histoire et le jazz. Ca a donné le spectacle « Tout va bien en Amérique », avec Benoît Delbecq, Mike Ladd, D’ de Kabal, Irène Jacob, Steve Arguelles et Ursuline Kairson, créé en 2013 aux Bouffes du Nord. Ça évoquait des bribes de l’Histoire américaine, et la musique détenait la dimension sensible du récit historique.

Maintenant c’est Emmanuel Bex qui me lance :  » La Commune de Paris, le dernier communard sur la dernière barricade… »

Il a réuni autour de nous la chanteuse et comédienne Elise Caron, le slammeur Mike Ladd, la saxophoniste Géraldine Laurent, le batteur Simon Goubert. Difficile de résister à un attelage pareil.

Il y a dans la Chose Commune l’idée de mettre à égalité le texte et la musique, c’est-à-dire l’Histoire et la manière de la raconter, l’art et l’événement. Le jazz et la politique après tout, sont un peu frère et sœur, car ils doivent savoir improviser. Parfois il faudra raconter, Elise Caron et Mike Ladd, interprètes et improvisateurs, savent ce que parler veut dire. Et parfois juste laisser parler la poudre, c’est-à-dire ce qui sort du coffre de Géraldine Laurent ou des doigts de Simon Goubert.

Ce sera sans décor, dans la forme de l’adresse la plus directe et la plus brute, comme un concert. La Chose commune, ce serait un concert. Mais un concert d’aujourd’hui qui ferait remonter jusqu’à nous le monde d’hier, oui mais avec le son et les voix d’aujourd’hui. Et ainsi hier redeviendrait aujourd’hui, et aujourd’hui reprendrait sens et vie à la source d’hier.

Je rêve souvent d’une forme actuelle, active pour écrire, pour exprimer, pour raviver l’Histoire. Et je me dis que la Commune c’est une affaire de Résistance et de Révolution, comme le Jazz. Une Révolution éteinte, nous dira-t-on ? Oui, mais furieuse si on la réveille, je parie.

David Lescot

EMMANUEL BEX, compositeur, jazzman…

Je n’ai jamais eu envie de faire de la musique à poser sur une cheminée pour faire joli, mais plutôt de comprendre profondément de quoi le jazz était constitué.

Au terme de toutes mes recherches, j’y vois un indéfectible sens du dialogue, de la fraternité, de la danse, de la conscience du monde.

 

Alors que j’étais encore au conservatoire en train d’user mes fonds de culottes avec passion et à l’occasion d’une maladie à boutons, je me retrouve au fond de mon lit à m’ennuyer. Mon frère ayant pitié de moi, et voulant faire mon éducation, m’amènera un jour un disque d’un grand Jazzman. Et là… j’ai vécu une révélation que je vis toujours. La révélation d’une musique en mouvement, dans laquelle tout est possible, et son contraire aussi. Une musique ou chaque individu à une place qu’il peut se construire. Une musique dans laquelle l’écoute et le dialogue sont l’essentiel du rapport à l’autre.

 

La Commune a laissé dans l’Histoire une place particulière. C’est un peu la « matrice » de l’Utopie politique. Une large partie de la population s’est ralliée spontanément à ce mouvement. Et ce qui est extraordinaire et qui me passionne, c’est qu’il a été largement improvisé. Le Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis (ma ville), possède la plus grande collection d’archives de Commune dont je ne me prive pas. Elle est une source de réflexions et d’inspiration.

 

Après avoir traversé tant d’expériences artistiques différentes, après m’être concrètement engagé sur le terrain social et politique, j’ai envie d’emmener le public à un point où la Musique et l’Histoire s’éclairent l’une et l’autre. Comprendre le geste des révolutionnaires, comprendre le geste des musiciens.

 

Le déclic d’un « possible » a été la rencontre avec David Lescot. Je suis allé voir son spectacle « L’instrument à pression ». Un spectacle dans lequel la musique et l’intention de la musique sont intimement liées. J’ai vu à quel point son parcours particulier et son talent lui permettait de passer un musicien au rayon X. J’ai senti que j’avais à faire là, à quelqu’un qui pouvait traduire ce que le jazz a de « viscéral ».

Il a montré à travers d’autres de ses œuvres qu’il est un auteur engagé qui sait magnifiquement parler de l’Homme à travers des moments forts de l’Histoire. Il n’avait encore rien produit sur la Commune. J’ai de la chance !

Pour écrire le livret, je fais appel à celui qui pourra le mieux traduire ce récit dans le cadre de la musique de jazz et de la musique improvisée. Parce que lui-même est un auteur et un metteur en scène de théâtre contemporain reconnu largement. Mais il est aussi un musicien de jazz. Ses œuvres sont traversées par cette musique. C’est David Lescot.

 

 

 

Les Glaciers Grondants

Texte et mise en scène David Lescot

Collaboratrice artistique à la mise en scène : Linda Blanchet

Chorégraphie : DeLaVallet Bidiefono

Cirque et conseil scientifique : Théo Touvet

Musique : Steve Argüelles, Benoît Delbecq

Scénographie : Alwyne de Dardel

Costumes : Sylvette Dequest

Lumières : Paul Beaureilles

Son : Alexandre Borgia

Régie générale : François Gautier-Lafaye

Administration : Véronique Felenbok et Clémentine Marin assistées de Faustine Nogues

Diffusion : Antoine Blesson

Presse : Nathalie Gasser

Avec Steve Arguëlles, Anne Benoit, DeLaVallet Bidiefono, Eric Caruso, Maxime Coggio, Benoit Delbecq, Marie Dompnier, Ingrid Estarque, David Lescot, Camille Roy et Théo Touvet

Le texte de la pièce est édité chez Actes Sud-Papiers

Une coproduction Compagnie du Kaïros, Théâtre de la Ville-Paris, la Filature-scène nationale de Mulhouse, Comédie de Caen, CDN de Normandie.Avec l’aide du CNT, la participation du Jeune Théâtre National et le soutien de l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne / DIESE # Rhône Alpes.La Compagnie du Kaïros est soutenue par le Ministère de la Culture – DRAC Ile de France

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    Le temps qu’il fait. Les saisons…

    Depuis plusieurs années je réfléchis à un spectacle qui sonderait notre rapport au temps météorologique, à ce phénomène naturel, qui nous conditionne et nous détermine, qui agit sur nous à la fois collectivement et individuellement, physiologiquement à coup sûr, mais aussi mentalement, et bien sûr psychologiquement.

    Et voilà que le climat, ce que l’on nomme « les dérèglements climatiques », sont devenus un problème mondial, une cause d’urgence. Fin 2015, les dirigeants de tous les pays du globe se réuniront à Paris pour une Conférence internationale (la Conférence Paris Climat, ou COP21) dite « de la dernière chance ». Ils tenteront, comme ils l’ont déjà fait à maintes reprises et sans assez de succès, de statuer sur de nouveaux impératifs, afin d’endiguer la catastrophe, en l’occurrence de restreindre l’émission de gaz à effets de serre (GES) et de contrôler le réchauffement climatique.

    Voilà une question transcendante, qui domine toutes les autres. Tandis que nous continuerons à vivre nos vies, le sort du monde sera débattu en haut lieu. Y serons-nous suspendus ou indifférents, haletants ou insouciants, tournés vers nous-mêmes ou rivés à nos écrans et à nos postes, dans l’attente de « l’Accord » ?
    Telle est la situation, le contexte de ce projet : Les Glaciers grondants.

    Un écrivain d’âge moyen, disons au milieu de sa vie, reçoit une commande d’un grand journal national. À l’occasion de la Conférence Paris Climat 2015, le rédacteur en chef lui propose de rédiger un article exprimant son point de vue sur l’événement et sur les dérèglements climatiques en général.

    Mais l’écrivain, qui n’y connaît rien, entreprend désormais d’en connaître le plus possible. La commande de l’article en vient à l’occuper tout entier, il se sent investi d’une mission. Il se lance dès lors dans une enquête, qui est aussi une quête, presque une Passion.

    Et tout cela dure un an, un cycle complet de saisons. La vie intime de l’Ecrivain se mêle à sa commande d’écriture. Il est en train de vivre une séparation, qu’il raconte à mesure qu’elle se déroule. Et il lui semble que le passage des saisons joue un rôle sur les événements de sa vie. Un rôle indéniable, bien qu’impossible à mesurer.

    Les Glaciers grondants abordent un sujet actuel, aux enjeux brûlants, mais si nous le faisons avec les moyens du théâtre, c’est parce que c’est aussi pour nous une réflexion sur la place de l’Art dans nos vies.

    Le texte comporte donc une part documentaire et une part intime. L’une et l’autre dimensions, loin de s’exclure, peuvent contribuer à s’enrichir mutuellement, à conférer au documentaire une profondeur sensible. Le texte écrit, le poème, coexiste avec l’expression spontanée, changeante, aventureuse, de l’improvisation.

    De manière plus large, l’esthétique des Glaciers grondants sera faite d’un croisement de formes et de disciplines. Les événements et les représentations de l’Écrivain prendront forme et vie sur le plateau, dans une symphonie subjective des sens. Je pense au jazz, où à l’intérieur d’un cadre rythmique et harmonique peuvent se développer l’art de l’instant, la liberté de l’impromptu. Ce ne serait donc pas du free-jazz, (qui supprime le cadre), mais une forme ouverte, soudée par une trame dramaturgique. Je ne crois pas aux formes pures, mais aux mélanges, et je voudrais que ce spectacle le dise manifestement.

    Les Glaciers grondants seront donc un carrefour de formes et d’expressions scéniques, physiques et verbales, poétiques et documentaires, mais toutes tenues par une ligne dramaturgique centrale, un véritable développement.

    Et s’il est question de climat, c’est que le Climat nous est à la fois extérieur et intérieur. Il est autour de nous, au-dessus de nous, mais détermine ce qu’il y a en nous. Voilà ce que nous voulons faire : explorer les relations entre l’extérieur (le climat, la planète, le monde) et l’intérieur (les individus, leurs pensées, nous).

    Persuadés que le théâtre est fait pour ça.

     

    Ceux qui restent

     

     

    Texte et mise en scène David Lescot

     

     

    Paroles de Paul Felenbok et Wlodka Blit-Robertson

    recueillies par David  Lescot

    Conception et mise en scène David Lescot

    Avec Marie Desgranges et Antoine Mathieu

    Lumières Laïs Foulc

    Administration : Véronique Felenbok et Clara Prigent assistées de Faustine Nogues

    Diffusion : Antoine Blesson

    Presse : Olivier Saksik

    Transcription et traduction des entretiens : Claudette Krynk et Jacqueline Szobad.

    Une production Compagnie du Kaïros
    avec le soutien du Docteur Léone Noëlle Meyer et de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

    La Compagnie du Kaïros est soutenue par le Ministère de la Culture – DRAC Ile de France

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    Il reste aujourd’hui en France à peine une dizaine de personnes ayant vécu dans le Ghetto de Varsovie. Paul Felenbok fait partie de ces survivants, il avait sept ans en avril 1943. Ses parents furent emmenés, déportés et assassinés peu de temps après, lors d’un des nombreux changements de caches auxquels étaient alors forcés les Juifs de Pologne. Lui en réchappa, et après un séjour dans un foyer d’enfant à Lodz, fut envoyé par son frère aîné en France, où il grandit dans les maisons d’enfant de L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide, avant de bâtir une famille et d’embrasser une carrière scientifique à laquelle rien ne le prédestinait.

    Paul Felenbok a aujourd’hui 76 ans, il vit à Clamart avec sa femme Betty. Il a deux filles et cinq petits enfants. Il est astrophysicien à la retraite.

    Le trajet de sa cousine, Wlodka Blit-Robertson, commence lui aussi dans le ghetto de Varsovie.

    Elle parvint à s’en échapper, quelque temps avant le soulèvement, avec sa sœur jumelle Nelly, en escaladant le mur d’enceinte à l’aide d’une échelle. Elle avait douze ans. Son père, lié au Bund, l’organisation socialiste juive, avait déjà gagné la Russie. Sa mère demeura dans le ghetto pour s’occuper du reste de la famille et fut exterminée par les nazis. Wlodka, séparée de sa soeur, resta cachée jusqu’à la fin de la guerre dans des familles de paysans polonais, avant de rejoindre son père à Londres.

    Elle y vit encore aujourd’hui avec son mari dont elle a trois enfants.

     

    Paul Felenbok et Wlodka Blit-Robertson sont les témoins vivants d’une histoire qu’ils souhaitent aujourd’hui transmettre, parce qu’ils ne l’avaient jamais fait.

    Paul Felenbok et Wlodka Blit-Robertson sont les témoins vivants d’une histoire qu’ils souhaitent aujourd’hui transmettre, parce qu’ils ne l’avaient jamais fait.

    Leur témoignage, qui est le récit singulier de deux enfants dans la guerre, puis la construction de leur vie dans l’Europe de l’après-guerre, nous l’avons recueilli de la manière la plus simple qui soit, en parlant avec eux, dont les souvenirs sont restés, par la force des choses, extraordinairement précis et exacts.

    Leurs témoignages croisés, nous avons décidé de les faire entendre, de les porter à la scène, dans un dispositif dépouillé de tout effet spectaculaire, de toute mise en scène, de tout protocole pathétique.

    Deux comédiens, un homme et une femme, l’un qui interroge, et l’autre qui répond, tour à tour.

    Ce sera du théâtre, car la parole des témoins sera portée par des acteurs, mais un théâtre-document, sans réécriture ni artifice, un théâtre au plus près du témoignage.

     

    La Commission Centrale de l’Enfance

    Texte et mise en scène David Lescot

     

    Texte et interprétation : David Lescot

    Lumières : Laïs Foulc

    Collaboration artistique : Michel Didym

    Le texte du spectacle a été publié aux Editions Actes Sud-Papiers.

    Il a fait l’objet d’une commande de la SACD et a été enregistré par France Culture pour le festival Nîmes Culture 2005.

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    Enfant, je passais mes vacances d’été dans les colonies de vacances de la Commission Centrale de l’Enfance (CCE), cette association créée par les Juifs Communistes français après la Seconde Guerre mondiale, à l’origine pour les enfants des disparus. Elles existèrent jusqu’à la fin des années 80. Mon père y était allé aussi.

    J’ai voulu m’en souvenir, sans nostalgie, et raconter par bribes cette histoire, qui me revient par flashes de souvenirs inconscients, parfois confus, parfois étonnamment distincts : il y est question de conscience politique, de l’usure d’un espoir, de règles strictes, d’idéologie tenace, de transgressions en tous genres, d’éveil des sens.

    J’en ai fait une sorte de petit poème épique, scandé, chanté, qui fait le va-et-vient entre les temps de l’origine et ceux de l’extinction, entre la petite et la grande histoire.

    Lorsque la SACD et France Culture m’ont commandé un texte en 2005 pour le Festival Nîmes Culture, et qu’ils m’ont averti que l’auteur le lirait lui-même, en public, j’ai pensé que le moment était venu d’écrire à la première personne, à tous les sens du terme, ce que je n’avais jamais fait auparavant. J’ai vite ressenti le regard des anciens par-dessus mon épaule, une sorte de responsabilité intimidante. Puis des voix se sont mêlées à la mienne, le texte se faisait tantôt subjectif, tantôt choral, tantôt dialogique. La vérité des sensations et des souvenirs ne devait rien céder à la justesse historique. Et je n’avais qu’une heure. Il m’a semblé que seule la musique pourrait donner à ce texte son unité, et comme j’étais seul, j’ai décidé de m’accompagner. Je suis tombé sur une magnifique guitare électrique tchécoslovaque rouge des années 60 (autant dire rare), et je me suis dit qu’elle ferait l’affaire.

    Aujourd’hui, convié par Claude Guerre à la Maison de la Poésie, je ne veux pas multiplier davantage les moyens techniques ou scéniques. Un projecteur ou deux, dans les teintes chaudes du music-hall, une bascule pour passer à la nuit (on verra que les nuits étaient très animées à la CCE), et l’atmosphère d’une belle cave voûtée.

    Une idée m’est venue à mesure que je rencontrais ceux qui avaient traversé cet épisode parallèle et assez méconnu des mouvements communistes en Europe occidentale : j’ai imaginé que certains d’entre eux pourraient me rejoindre, chaque soir, le temps d’un impromptu, d’une carte blanche, qu’ils soient de ma génération ou de celles d’avant. Curieux comme un grand nombre de ceux-là ont choisi comme moi de faire leur vie dans l’art (Jean-Claude et Olga Grumberg, Gabriel Garran, Daniel Darès, Jean et Micha Lescot, Eric Rochant, Dante Desarthe, et pas mal d’autres). Un invité différent chaque soir, pour quelques minutes, un saut dans le temps, un effet de réel, comme si le sujet sortait de la photographie.

    Ce sera donc un cabaret minimaliste. Pour une voix, porteuse d’autres voix. Une sorte de ballade, ou de rhapsodie, de revue parlée-chantée. Parce qu’on chantait beaucoup à la Commission centrale de l’Enfance. Des choses comme « nous bâtirons des lendemains qui chantent », ou « nous voulons chasser la guerre pour toujours », ou encore « nous marchons dans la nuit profonde… ».

     

    Le plus près possible / Pâques à New York

    David Lescot / Blaise Cendrars

     

    Texte : David Lescot et Blaise Cendrars

    avec : Marie Desgranges, David Lescot, Moïra Montier-Dauriac

    Au Printemps des Comédiens – Montpellier : les 23, 24, 25 juin 2016 à 19h

     

    Deux textes différents liés par une forme identique : voix et contrebasse
    Dans le premier texte écrit par David Lescot : Le plus près possible, on entend toute la vie d’un couple de sa rencontre à sa mort, nous livrant une véritable anatomie de la vie amoureuse, un chant parlé, un poème documentaire sur le dur métier de vivre ensemble


    Le second texte, Pâques à New-York, a été écrit par Blaise Cendrars il y a cent ans. C’est un des poèmes fondateurs de la modernité poétique, une déambulation en forme de chemin de croix, un blues où l’on reconnaît déjà le monde d’aujourd’hui

     

    45 Tours

     

     

     

    Texte, musique : David Lescot

    Chorégraphie : DeLaVallet Bidiefono

    Interprétation : DeLaVallet Bidiefono, David Lescot.

    Lumière : Anna Sauvage

    Régie plateau : Ludovic Losquin

    Administration : Véronique Felenbok assistée de Clara Prigent

    Diffusion : Antoine Blesson 

    production Compagnie du Kaïros

    coproduction SACD et Festival d’Avignon dans le cadre des Sujets à Vif,

    Théâtre National de Bretagne dans le cadre de Mettre en Scène avec le soutien de la Maison des Arts de Créteil

    L’Artchipel – SN Basse – Terre : les 13 et 14 janvier 2017
    du 8 au 14 juillet 2011 : Sujet à Vif / Festival d’Avignon
    du 15 au 19 dénombre 2011 : TNB – Rennes
    Le 20 décembre 2011 : Festival Mantzina / Brazzaville
    Les 5 et 6 octobre 2012 : Francophonies / Limoges
    du 8 au 21 novembre 2012 : Théâtre des Abbesses – Paris
    les 25 et 26 janvier 2013 : Théâtre de l’Agora – SN Evry
    le 26 avril 2013 : Théâtre Paul Eluard/Choisy-le-Roi

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    Quinze pièces de trois minutes, comme quinze morceaux sur un disque vinyl, quinze plages, avec entre elles aussi peu ou autant de lien.

    Un disque, enregistré en quarante-cinq minutes, en une seule prise, en public, dans le silence et la lumière du matin.

    Un 45 tours mettant aux prises, en présence, face à face, dressant l’un contre l’autre, l’auteur et musicien David Lescot et DeLaVallet Bidiefono, danseur et chorégraphe de Brazzaville.

    Quinze duos donc, écrits, dits, joués, dansés, bougés, chantés, scandés, proférés, murmurés, improvisé, transpirés, tour à tour, 

     

    dans un passage de rôle permanent, où il arrive que celui qui danse se mette à écrire, et que celui qui ne sait pas danser danse.

    C’est une affaire de temps, de sueur, de souffle. Une dépense considérable.

    Le thème de l’album : se battre, s’affronter, se faire la guerre, comme une possibilité (parmi d’autres) de se connaître.

    Une guerre symbolique, comme une prise de mesure de l’autre et de soi-même.

    Guerre que l’un a étudiée, comme si c’était un art, et que l’autre a vécue.

     

    Les derniers Jours de l’Humanité

    de Karl Kraus

    Mise en scène David Lescot

    Mise en scène : David Lescot
    Traduction : Jean-Louis Besson et Heinz Schwarzinger
    Scénographie : Alwyne de Dardel 
    Costumes : Sylvette Dequest
    Lumières : Laïs Foulc
    Conseiller artistique aux images d’archives : Laurent Véray
    Collaboratrice à la mise en scène : Charlotte Lagrange
    Assistante aux costumes : Magali Perrin-Toinin
    Conseiller technique à la vidéo : Serge Meyer 

    avec la troupe de la Comédie Française :
    Sylvia Bergé
    Bruno Raffaelli
    Denis Podalydès
    Pauline Clément

    et
    Damien Lehman, pianiste

    avec la participation de l’ECPAD (établissement de Communication et de Production Audiovisuelle pour la Défense) pour les images d’archives, du CNC (Centre national du cinéma) et du musée Albert Kahn

    en coproduction avec la Compagnie du Kaïros

    Du 27 janvier au 28 février 2016 au Théâtre du Vieux Colombier

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    Karl Kraus / David Lescot. Le premier, dramaturge, poète et journaliste pamphlétaire a regardé l’Europe s’entretuer depuis Vienne, capitale de l’Empire austro-hongrois qui allait être balayé en 1918. Le second, homme de théâtre, à la fois écrivain, metteur en scène et musicien, a fait de l’histoire, de la guerre et des grands bouleversements humains le coeur de son oeuvre. Entre 1915 et 1917, Karl Kraus rédige Les Derniers Jours de l’humanité, pièce monumentale, protéiforme, ni synthèse ni procès, où il laisse à son époque le soin de s’autoaccuser, de se déshonorer, et aux responsables multiples celui de se désigner.

    De La Commission centrale de l’enfance où il raconte les colonies de vacances des enfants de Juifs communistes à Ceux qui restent, d’après les témoignages de deux survivants du ghetto de Varsovie, David Lescot n’a de cesse de s’interroger sur notre mémoire. À propos de Kraus, il déclare : « Les Derniers Jours de l’humanité sont devenus pour nous un document, une archive précieuse, et par sa dimension poétique et l’ampleur de son projet, c’est aussi bien plus que cela. L’imagination y seconde l’observation ; c’est l’oeuvre d’une imagination observante, à la hauteur de l’événement qu’elle décrit, le plus grand texte né de la Première Guerre mondiale. »

    David Lescot