Portrait de Ludmilla en Nina Simone
Texte et mise en scène David Lescot
avec Ludmilla Dabo et David Lescot
Production Comédie de Caen, Cie du Kaïros
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- les 5 et 6 novembre 2019, Scènes du Golfe, Théâtre de Vannes
- le 10 novembre 2019, Festival de jazz de Nevers
- du 13 au 15 novembre 2019, Théâtre Molière, Scène Nationale de Sète
- du 19 au 22 novembre 2019, Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon
- le 24 novembre 2019, Théâtre de Brétigny
- du 26 au 30 novembre 2019, Festival du Val d’Oise
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- le 4 octobre 2019,Théâtre du Peuple, Millau
- le 5 octobre 2019, Théâtre de l’Usine, Saint-Céré
- du 08 au 11 octobre 2019, CDN de Sartrouville
- du 16 au 18 octobre 2019, CDN de Nice
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- du 26 au 27 septembre 2019, Comédie de Béthune
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- le 2 août 2019, Festival de Olite, Espagne
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- 11 mai 2019, Théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France
- Du 22 au 24 mai 2019, la Filature, SN de Mulhouse
NINA SIMONE, PORTRAIT CHANTÉ
Elle est une figure de tragédie, une statue qui chante. Lorsqu’elle dévisage le public au début des concerts, chacun se sent regardé, accusé, elle impose silence, effroi. Puis elle rit, et elle commence.
Nina Simone, née dans une famille pauvre de Caroline du Nord, aurait pu devenir concertiste classique, mais elle était noire, et elle portera toute sa vie le deuil de ce destin bouché. Elle fut plus tard une figure de la lutte des droits civiques, elle devint amie avec James Baldwin. Il y a en elle une double nature : mélancolique et combattive, que l’on retrouve dans sa musique, où perce toujours le blues, même derrière l’engagement des hymnes.
Ce serait un portrait d’elle, comme un documentaire, un entretien. Parce que j’aime que l’on se raconte, et qu’on raconte l’histoire non pas comme en monologuant mais en répondant à des questions, dans un jeu d’aller-retour. J’aime les entretiens parce qu’on peut y faire passer des histoires de dimensions diverses, la grande et la petite, la collective et la personnelle.
Mais ce serait surtout un portrait musical, chanté, parce que les morceaux de Nina Simone sont autant de réponses aux événements de sa vie et de son siècle. Alors aux questions qu’on lui pose, tantôt Nina Simone, et tantôt elle chante, de toute façon c’est dans la même langue.
Sur scène une guitare (piano interdit, comme pour rappeler qu’on censura par racisme sa carrière de pianiste classique). Et puis Ludmilla Dabo, comédienne et chanteuse, nourrie au biberon du blues, du jazz, et de la soul, et qui a reçu en partage un peu de l’âme et des nutriments de Nina Simone.
Portrait chanté où le modèle se confond avec son sujet, et donc portrait chanté de Ludmilla Dabo en Nina Simone.
David Lescot
«Le temps s’écoule, implacable. Quoi que nous fassions, c’est le temps qui compte, et non l’action ; quand je chante, c’est un instant de ma vie qui s’écoule, je ne joue pas un rôle, je vis ; chaque moment est différent de celui qui précède ; c’est la même chose pour la musique, pourquoi n’en serait pas de même pour des concerts différents, à des jours et des heures différents, dans des atmosphères différentes …»
Nina Simone
Imaginés par la Comédie de Caen «les portraits» sont des créations itinérantes, portées par un ou deux acteurs, parfois en compagnie d’un musicien. À partir d’oeuvres, de biographies, les portraits croquent de manière vivante et ludique une figure majeure de notre temps.