Djamileh

Opéra-comique en 1 acte
Livret de Louis Gallet d’après le poème Namouna d’Alfred de Musset

Mise en scène David lescot

 

Décors François Gauthier-Lafaye
Costumes Mariane Delayre
Lumières Laïs Foulc
Vidéo Olivier Garouste

Djamileh Majdouline Zerari
Haroun Carlos Natale
Splendiano Benjamin Mayenobe
Piano Brigitte Clair

Production Opéra de Rouen Normandie, Coproduction Comédie de Caen – CDN de Normandie
Co-accueil CDN de Haute-Normandie

 

Peu connue, Djamileh est une pépite de l’opéra-comique tardif signée par Georges Bizet. Elle fait partie des pièces injustement oubliées, les circonstances de sa création expliquant sans doute cette situation : Bizet ne parvint pas à avoir la chanteuse qu’il espérait et dut se contenter d’une interprète qui, si mignonne fut-elle, ne put défendre le rôle à sa juste valeur. Après dix représentations à l’Opéra Comique, la pièce disparut du répertoire parisien, fut jouée quelques fois à l’étranger notamment sous la baguette de Gustav Mahler et n’est que rarement présentée aujourd’hui.

L’opéra repose sur une jolie intrigue tirée d’un conte oriental réécrit par Alfred de Musset en 1832. Chaque mois, pour ne pas se lasser, le sultan Haroun s’entoure d’une nouvelle esclave. Pour la première fois, Haroun a oublié le changement de mois, troublé par le charme de la belle Djamileh.

Par principe, il s’apprête à la congédier quand celle-ci parvient à nouveau à créer en lui un trouble. Dérogeant à ses habitudes, il lui offre un collier, signe qu’elle ne sera jamais comme une autre. Le serviteur Splendiano aide Djamileh à s’introduire à nouveau dans la couche du sultan sous couvert d’une autre identité. Haroun n’est pas dupe mais, même furieux, il finit par baisser la garde et avoue sa passion pour la belle esclave.

La musique est teintée d’orientalismes et laisse une large part d’expressivité aux interprètes. Présentée sous forme chambriste, la production permettra de retrouver les trois chanteurs de la Compagnie tandis que la mise en scène est confiée à David Lescot, qui a monté trois opéras salués par la critique : The Rake’s Progress de Stravinsky, La Finta Giardiniera de Mozart et Il Mondo della luna de Haydn.